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Autour de Melun

Un Hollandais de passage en 1663



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Sylvain Kerspern



Un Hollandais

de passage

en 1663.

Mise en ligne le 29 mars 2011


Ci-contre : Israël Silvestre
Vue de Melun au temps de Schellinks,
gravure


La préparation de l’exposition Richelieu nous a mis en présence de nombreuses descriptions assez largement inexploitées. Le catalogue en révèle une qui n’avait été utilisée que partiellement (celle du duc de Brunswick en 1659) et plusieurs autres faites par des Hollandais, apparemment friands du lieu.

L’un d’eux a produit deux journaux particulièrement précieux de voyages effectués en 1646 et 1663 : Willem Schellinks (1627-1678), peintre amstellodamois. Une autre exposition organisée par la Fondation Custodia, à Paris, a permis leurs publications assorties de traductions. J’ai relevé un passage instructif, concret, concernant Melun, l’artiste et son compagnon de route, le fils de marchand Jacques Thierry, y passant pour y visiter Vaux en juin 1663.

Il parle peu du château lui-même, qui est sous garde puisque Foucquet est emprisonné, et démeublé, sinon pour louer la qualité de ses peintures. Il consacre plus de temps au jardin, particulièrement aux grandes fontaines encadrant le canal, les grottes et les grandes cascades. J’y reviendrai dans le cadre d’une étude sur la restitution des jardins par Israël Silvestre - travail exactement contemporain de celui de Marot à Richelieu. Mon propos, pour l’heure, est plus anecdotique : l’artiste donne quelques indications d’ordre pratique sur le voyage et le séjour à Melun.

Lorsqu’il y arrive, il vient de Fontainebleau, en passant le long de la Seine par Franchard et Brolle. Après avoir mangé au “Porteur de drapeau”, il se rend à Vaux “village situé dans la plaine, où se trouve le très beau palais de Fouquet appelé [le nom manque]”. On comprend la lacune : il a confondu le village, Maincy, avec le château.

Il en repart pour loger, le soir, “à l’Aventure, au pied du pont”, peut-être sur la rive gauche où se trouve l’embarcadère : naviguer sur la Seine pouvait ressembler à une aventure. Lui et son compagnon repartent pour Paris, semble-t-il séparément, dans deux bateaux “chargés de caisses emplies de faïences de Nevers”. Le parcours est, comme il le souligne, jalonné de “nombreuses demeures d’agrément”. Le soir, ils logent à Saint-Maur. Coche d’eau ou pas, la fréquentation de la Seine permettait quotidiennement à tout voyageur de faire le trajet Paris-Melun ou le retour en une journée tout au plus.

S.K.

Courriels : dhistoire_et_dart@yahoo.fr - sylvainkerspern@hotmail.fr.
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