N° 57 - Mai 2016 Bonjour,Jacques Stella aurait débarqué à Melbourne. Une découverte qui transformerait fondamentalement la perception de l'artiste, voire sa place dans l'art du temps. Mais en fait, non : il reste simplement à mieux partager la connaissance de son art pour éviter les méprises. Cette tâche, je la continue en poursuivant la mise en ligne de son catalogue : Jacques Stella y arrive... en France. Voici un point sur ses ouvrages datés du principal tournant de sa carrière, 1633-1635. Une phase en forme de montagnes russes, avec pots de l'amitié, prison, diplomatie et hautes protections aussi bien italiennes que françaises, et conclue par un mariage, celui de sa soeur, source de promesses artistiques encore insoupçonnables. Bonne lecture!
Sylvain Kerspern
Précédente lettre dinformation : n°56, mars 2016 |
Jacques Stella, L'Enfant Jésus retrouvé par ses parents parmi les docteurs : du neuf à Melbourne? | |
On parle beaucoup ces temps-ci d'un possible Caravage resurgi d'un grenier. L'affaire retentit au-delà du strict cercle de l'histoire de l'art, autant pour la réputation de l'artiste que pour les enchères que cela peut supposer; sans parler des sempiternelles questions que peuvent se poser le public le plus large, peu au fait des enjeux induits par les notions d'autographie, de répliques, d'oeuvres d'atelier, de copies ou de faux - pour qui d'ailleurs, le plus souvent, la question peut se résumer à l'alternative vrai/faux.
Plus discrètement, une peinture reprenant presque intégralement l'un des grands chefs-d'oeuvre de Jacques Stella vient d'être signalée dans une église de Melbourne, en Australie. - Lire la suite Mise en ligne le 4 mai 2016 |
Catalogue Jacques Stella - Entre Rome, Madrid, Lyon et Paris |
Oeuvres datées (1633-1635) |
Sa lettre à François Langlois, son ami éditeur et marchand, nous informe dès février 1633 de son intention de quitter Rome. C'est aussi l'année au cours de laquelle Stella signe et date son autoportrait en miniature aujourd'hui au Patrimonio Nacional espagnol : voilà qui confirme les propos de Félibien selon lesquels il avait pris la résolution de céder aux demandes du roi d'Espagne. En janvier 1635, il est à Lyon pour assister sa soeur dans son mariage avec Étienne Bouzonnet, et il y est encore en juin. Entre-temps, il semble avoir été rattrapé par les enjeux internationaux. Il est emprisonné au prétexte de quelque amourette entre la mi-août (selon un paiement Barberini) et la fin de l'année, selon l'Allégorie Borghese évoquant la mort du cardinal Scipion le 2 octobre mais daté de l'année. Il en sort pour préparer son départ dans les bagages de l'ambassadeur du roi de France venu s'entretenir avec le pape des prémisses de la guerre ouverte avec l'Espagne (...).
- Lire la suite
Mise en ligne en avril 2016
|
Le Clos Bontemps 26 rue de Vaux 77000 MELUN FRANCE 0683249588 - 0164522961 Courriels : sylvainkerspern@gmail.com sylvainkerspern@hotmail.fr |