N° 89 - janvier 2021 Bonjour,Un problème de serveur avait fait disparaître partie du site sans que je m'en aperçoive immédiatement. N'hésitez pas à me signaler tout problème que vous pourriez rencontrer en le consultant. Petite livraison, de fait, mais pour un des passages les plus délicats du catalogue de Jacques Stella, la section consacrée à l'installation à Paris. Une quinzaine de notices, tout de même, dont deux commandes capitales longuement analysées. Bonne lecture!
Sylvain Kerspern
Précédente lettre dinformation : n°88, novembre 2020 - Archives des lettres d'information. |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Œuvres datables des années 1636-1638 |
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Complément aux ouvrages datés des mêmes années, de 1636 à 1638, déjà mis en ligne, avec, entre autres, les importantes commandes pour la tenture de la Vie de la Vierge destinée à Notre-Dame et les deux retables des chapelles secondaires de la chapelle du château-vieux de Saint-Germain. - Lire la suite |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Mesure et proportion du corps humain |
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Ce petit livre ne figure pas explicitement dans l'énumération des ouvrages « concernant les arts » par Félibien, même s'il fait partie des toutes premières productions de l'atelier, puisque daté de 1657. Claudine le mentionne dans son inventaire de 1693-1695 comme le « livre des mesures de testes; il lui en restait 8 exemplaires et elle en conservait les planches.
Sa conception n'est pas facile à dater. L'essentiel des images qu'il propose tient en des gravures au trait dont le style est, par nature, très impersonnel, et seul le frontispice peut contribuer à le faire mais il marque le moment préparatoire à la publication, traduit par la nièce. Sa publication se fait la même année que celle des Jeux d'enfants, 1657, et sa première page convoque le privilège obtenu en août. Tous deux manifestent la précocité de Claudine qui n'a que 21 ans. On imaginerait volontiers qu'après cette autre suite, bien plus longue et commencée par deux autres graveurs, Stella ait voulu inaugurer les publications propres aux seules nièces par ce manuel, ce qui place sa mise en œuvre dans les années 1650. - Lire la suite |
Les Stella/Attribuer |
Catalogue de Jacques Stella Ouvrages rejetés : La Vierge à l'Enfant qui l'embrasse, gravée chez Poilly (BnF), de Stella à Simon François |
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Le fond du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France est, pour Jacques Stella, un ensemble capital. Pour autant, le rassemblement de son œuvre, en particulier le fonds Béringhen, n'est pas à accepter sans réserve. Un tri doit être fait, qui commence ici par cette Vierge à l'Enfant éditée par François de Poilly.
L'estampe se trouve dans le recueil principal consacré aux Stella, coté Da 20 fol (p. 40; microfilm 73539). La lettre est muette sur l'inventeur aussi bien que sur le graveur, signalant simplement par l'excudit que François de Poilly s'est chargé de publier l'image au bénéfice d'un privilège du roi. Robert Hecquet, qui publie dès le XVIIIè siècle un catalogue de l'œuvre de celui-ci, ne fait apparemment pas mention de cette gravure. Celui des frères Poilly de José Lothe n'en montre pas plus l'illustration. - Lire la suite |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Les Pastorales |
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Parmi les grandes suites conduites par Jacques Stella témoins de son grand amour pour la Peinture, Félibien cite les Plaisirs Champêtres en seize petits tableaux, assimilables aux gravures de Claudine Bouzonnet Stella, qui les publie en livre sous le titre Pastorales. Comme les autres suites, sans être tout à fait originales, celles-ci proposent en rassemblement iconographique unique parce qu'il en est entièrement responsable, et il convient donc de s'interroger sur ses sources, ses choix pour mieux pénétrer ses intentions et ses ambitions artistiques. Ce d'autant plus que l'existence des peintures voire la responsabilité de Jacques ont pu être remises en cause : j'ai fait justice de ces suppositions sur ce site, au moment de la réapparition de certaines des peintures. On en jugera à nouveau ici par l'examen de sa place dans l'œuvre de Jacques et dans l'histoire de l'art - ses modèles et héritières possibles perceptibles dans les choix iconographiques - et l'alliance de la main et de l'esprit.
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Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella La Vierge, l'Enfant parant l'agneau et saint Jean, peinture (Pitti) |
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La redécouverte de cette peinture par Pierre Rosenberg dans les collections de la capitale de la Toscane pouvait laisser penser qu'il s'agissait d'une œuvre remontant au temps de son séjour (1616-1621) mais le style déjà bien affirmé de l'artiste, peu en rapport avec les dessins et gravures de cette époque, en a vite écarté l'idée. Au reste, son inventeur avait proposé en 1977 une situation tardive dans la carrière de Stella, vers 1650.
Le canon encore trapu, la souplesse du drapé, la typologie, en particulier le profil de Jean, n'autorisent pas semblable datation, ce que confirme la comparaison avec un sujet proche, la Vierge Beauharnais, datée de 1650 : Stella durcit alors son style sur un mode sculptural, parvenant au monumental. Il restait à préciser entre Rome (1622-1634), Lyon (1635) et Paris (à partir de 1636). - Lire la suite |
Fortune critique/Attribuer | Le jeune Philippe de Champaigne : ordonnance chronologique des ouvrages présentés sur ce site. | |||
Le décor de Pont-sur-Seine, que j'ai révélé il y a plus de vingt ans, est revenu dans l'actualité, grâce à Didier Rykner et son article dans La tribune de l'art. La discussion que nous avons eue et le texte qui en a découlé m'incitent à ramasser les indications d'autographie et de datation que j'ai pu développer dans ce petit feuilleton sur la jeunesse de Champaigne en en clarifiant l'ordonnance chronologique. Je propose donc ici ce que j'ai fait pour un autre compte-rendu, celui sur Vouet à Rome ou pour le jeune Le Brun. Reprendre le dossier m'a conduit à quelques amendements et annotations, étant entendu qu'en dehors du tableau Terrades lié à un dessin et une gravure commentés, je me contente d'ordonner ce qui a déjà été mis en ligne. Je propose en chaque introduction quelques éléments de comparaison.
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Attribuer | Revoir Jacob Bunel | ||
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Jacob Bunel (1558-1614), peintre d'Henri IV, collaborateur supposé de Toussaint Dubreuil, maître de Claude Vignon qui le disait le plus grand peintre de son temps, auteur de la Pentecôte des Augustins de Paris qu'aurait louée Nicolas Poussin (Pierre Monier, 1698, p. 318), reste un peintre au catalogue fantomatique, dont même certaines œuvres apparemment signées demeurent problématiques. La gravure atteste de sa réputation de portraitiste aussi bien que sa contribution, avec sa femme, au décor de la Petite Galerie du Louvre à partir de 1607. J'ai tout récemment évoqué son cas dans mon étude sur le tableau de Condé-Sainte-Libiaire. Au moment de sa rédaction, une peinture signée, proche d'une autre composition semblable remarquée il y a quelques années, est réapparue. Elle m'incite à y revenir, pour interroger l'image que l'on peut se faire d'un artiste.
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Attribuer |
Les facettes de Nicolas Baullery 4. Parcours d'un grand seigneur |
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L'approche de l'art de Baullery faite sur ce site visait à en retrouver les traces en tirant quelques fils laissés par les textes, agrémentés de quelques intuitions. Il faut maintenant chercher à donner à ses multiples facettes une cohérence en articulant la chronologie. Je demeure réservé sur le cas du tableau montrant Marie de Médicis au bras de Ferdinand son père de Cherbourg qui, pour moi, est problématique. Je tiens à remercier Paola Bassani Pacht et Vladimir Nestorov, dont les stimulantes propositions et discussions m'ont permis d'en approfondir le parcours.
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Attribuer | À propos de deux peintures franciscaines à Provins. Cadre historique et attribution, de Rémy Vuibert à l'atelier de Charles Errard | ||
Dès sa création, ce site a eu pour vocation de mettre en avant les problèmes que pose une attribution, et surtout ses enjeux. Didier Rykner dans La tribune de l'art, qui apporte son lot de nouveautés en la matière, a récemment rappelé combien cette science - car c'en est une - est fragile, « tout sauf exacte ». J'aimerais rebondir sur cette remarque et en donner ici une illustration concrète.
En premier lieu, il faut bien s'interroger sur le fait qu'il existe des sciences « exactes ». Tout un chacun passe ses études depuis ses plus jeunes années jusqu'à leur terme en constatant que celles que l'on avancerait le plus volontiers comme candidates, comme les mathématiques, font sans cesse l'objet de révision, et ce qui nous est présenté comme une vérité à tel moment du parcours devient approximation ou contestable un peu plus tard. D'une certaine façon, une science ne peut prétendre être exacte en ce qu'elle ne peut embrasser, à elle seule, toute la réalité, ce qu'elle devrait faire pour se prétendre telles. - Lire la suite |
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Attribuer | Une source italienne pour une gravure de La doctrine des moeurs par Pierre Daret et Charles Errard | ||
Je saisis l'occasion de la publication des tableaux de Provins pour revenir sur une gravure que j'ai proposée parmi les « jalons » de l'art d'Errard dans mon étude pour la Tribune de l'art, en 2005. Sans écriture pour en donner l'auteur, elle figure à la Bibliothèque Nationale de France, au Cabinet des Estampes, dans l'œuvre de Pierre Daret (1605-1678), quand bien même Roger-Armand Weigert semble ne pas l'avoir cataloguée.
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Fortune critique | Attribuer | Emmanuel Coquery, Charles Errard : la noblesse du décor. Retour sur le partage Errard/Coypel | ||
En 2013 est parue l'imposante thèse d'Emmanuel Coquery sur Charles Errard, peintre, architecte et décorateur (voire sculpteur). Sa monographie apporte de remarquables éclairages sur le travail de collecte et de restitution des beautés antiques et modernes de l'Italie, identifiant nombre de motifs relevés, notamment, et une réflexion approfondie sur les partis décoratifs d'Errard. Il apporte son lot de feuilles inédites ne se limitant pas aux copies mais demeure singulièrement pauvre en peintures attribuées fermement ou non. L'étude sur les tableaux franciscains de Provins m'incite à reprendre ici certaines des questions qu'il soulèvent.
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Attribuer | «Oeuvres en quête dauteur» : L'adoration des bergers de Condé-Sainte-Libiaire. | ||
Dès les premiers regards spécialisés, ce panneau a été situé dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler la Seconde École de Fontainebleau, celle des Toussaint Dubreuil (1558-1602), Ambroise Dubois (1543-1614/1615) ou Martin Fréminet (1567-1619), pour les noms les plus connus. En 2010, j'ai eu l'occasion de l'aborder dans le cadre de l'ouvrage consacré aux restaurations du patrimoine mobilier du département de Seine-et-Marne de 1995 à 2010 sous la direction de Monique Billat, qui faisait honneur à son action inlassable dans ce domaine commencée avant et poursuivie encore ensuite. - Lire la suite |
Stella | Catalogue raisonné de Jacques Stella - Œuvres datées de 1633-1635, retouche | |
La Sainte famille et saint Jean dans un paysage, gravée chez Poilly
On peut reconnaître cette gravure dans la description faite dès le XVIIIè siècle par Hecquet, dans son ouvrage consacré à l'œuvre du graveur Poilly mais il avoue son ignorance du peintre. Zani, au début du suivant, est plus succinct mais non moins explicite et donne cette fois pour inventeur Stella. - Lire la suiteMise en ligne en janvier 2020 |
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