Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com | |
Suppléments à loeuvre des Stella depuis 2006 La Charité vendue à Vienne *Sommaire concernant Stella * Table générale Contacts : sylvainkerspern@gmail.com - sylvainkerspern@hotmail.fr |
Souvent, un travail monographique, catalogue dexposition ou simple livre, favorise lémergence doeuvres portant, à juste titre ou non, le nom de lartiste ainsi honoré. Jacques Stella la été par deux ouvrages complémentaires. On trouvera, rassemblé par ordre chronologique dans une mosaïque récapitulative, ce qui a pu resurgir depuis leurs publications, ce qui peut concerner aussi les Bouzonnet et quelques corrections notables pour des attributions fautives. |
Sylvain Kerspern Les Stella : suppléments aux catalogues de 2006 La Charité vendue à Vienne Huile sur toile.128 x 101. |
Présentée comme de Cavalucci, peintre florentin, cette belle Charité n'appartient pas à l'art néo-classique du XVIIIè siècle mais à celui "atticiste" du XVIIè. Le raffinement du coloris, du drapé, la puissance et la fermeté des formes et le goût pour jouer de la lumière sont tout à fait caractéristiques de l'art de Stella dans sa plénitude. On en rapprochera avant tout à nouveau la gravure de Rousselet en l'honneur de Sublet de Noyers, de 1642, les deux retables pour les Jésuites aujourd'hui aux Andelys (ci-dessous à gauche) et au musée de Béziers, la Clélie (ci-dessous à droite) et Minerve et les Muses du Louvre (notamment pour l'aperçu sur le paysage), et peut-être jusqu'aux illustrations sur l'histoire de Notre-Dame de Liesse, voire le tableau perdu montrant Sainte Hélène faisant transporter la Vraie Croix - mais ces derniers témoignages durcissent encore l'aspect pierreux; ce qui situe l'oeuvre vers 1642-1644. S.K. |
Christ retrouvé par ses parents au Temple. Toile, 323 x 200. 1641-1642. Les Andelys, église |
Pour la datation de ce tableau capital du Louvre, voir mon commentaire de la monographie de Jacques Thuillier. |
Plus pertinente et utile est l'information sur l'historique, qui permet de comprendre que ce tableau fut peint pour un couvent sans doute parisien, saisi lors de la Révolution, et vendu alors à un collectionneur de Leipzig. Sa réapparition chez Dorotheum suggère qu'il soit resté ensuite dans la région, sinon, par descendance, entre les mains d'héritiers. On peut se demander si l'établissement en question ne pourrait pas être un hôpital comme la Charité, voulue par Richelieu et notamment décorée d'oeuvres de Louis Testelin et Charles Le Brun vers 1645-1655 (voir en dernier lieu Alexandre Gady, 2009). S.K., janvier 2016 |
Historique : Jean-François Rauch, Leipzig, 1799; sa vente, Leipzig, 17-18 October 1799, lot 74 (« J. Stella / No. 74. Une Charité, on y compte cinq figures de grandeur naturelle, d'une couleur, et surtout d'une carnation admirable; ce tableau fut toujours regardé, comme un des meilleurs de cet habile peintre: il appartint alors à une communauté, pour la quelle il fut peint. H. 43. L. 37 1/2. T. »). Vente Dorotheum Vienne 24 avril 2007 (lot 83, Cavalucci). Vente Sotheby's New York 29 janvier 2016 (lot 497, Jacques Stella). Bibliographie Germain Brice, Description de la ville de Paris, Paris, édition 1698, II, p. 263 (Le Brun et Testelin à la Charité) Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville, Voyage pittoresque de Paris, Paris, 1749, p. 260-262 (Le Brun et Testelin à la Charité) Pierre Thomas-Nicolas Hurtaut-Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, Paris, 1779, p. 226 (Sève, La Hire, Le Brun et Testelin à la Charité) Alexandre Gady, « Charité bien ordonnée... », in Richelieu patron des arts, Paris, 2009, p. 97-119 |
Courriels : sylvainkerspern@gmail.com - sylvainkerspern@hotmail.fr. |
Vous souhaitez être informé des nouveautés du site? Cest gratuit! Abonnez-vous!
Vous ne souhaitez plus recevoir de nouvelles du site? Non, ce nest pas payant... Désabonnez-vous.... |