Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com

Suppléments à l’oeuvre des Stella depuis 2006

Salomé/Judith chez Christie’s

*Sommaire concernant Stella * Table générale


Contacts : dhistoire_et_dart@yahoo.fr - sylvainkerspern@hotmail.fr
Souvent, un travail monographique, catalogue d’exposition ou simple livre, favorise l’émergence d’oeuvres portant, à juste titre ou non, le nom de l’artiste ainsi honoré. Jacques Stella l’a été par deux ouvrages complémentaires. On trouvera, rassemblé par ordre chronologique dans une mosaïque récapitulative, ce qui a pu resurgir depuis leurs publications, ce qui peut concerner aussi les Bouzonnet et quelques corrections notables pour des attributions fautives.

... Et ci-dessous, une de ces découvertes.
Sylvain Kerspern

Les Stella : suppléments aux catalogues de 2006


Salomé/Judith chez Christie’s (peinture)

Huile sur ardoise
37,5 x 49,8
Ventes Christie’s Londres 25 avril (lot 200) et 31 octobre 2007 (lot 70)
Mise en ligne le 29 avril 2008

Passée deux fois en vente en 2007 chez Christie's, cette peinture sur pierre n'a pas trouvé preneur. Il faudrait d'abord certainement corriger le titre en Judith transportant la tête d'Holopherne puisque le personnage principal est couronné. Ensuite, on peut penser que l'état médiocre ait rebuté. Car pour le reste, il ne fait guère de doute qu'il s'agisse d'un ouvrage de Jacques Stella.

Les types, le puissant clair-obscur, l'élégance des poses ou encore l'arrangement des drapés sont tout à fait caractéristiques de l'artiste au moment où il affirme à Paris le raffinement de son style, autour de 1640. On en rapprochera sur ces points la Libéralité de Titus de Cambridge et Minerve et les Muses du Louvre, ainsi que les gravures pour l'Imprimerie royale (comme L'introduction à la vie dévote gravée en 1641) ou pour Tristan Lhermitte (dont La mort de Chrispe publié en 1645), pour situer avec vraisemblance la peinture au début des années 1640. Il faut noter l'originalité du parti, autant dans l'éclairage, l'usage de la tonalité donnée par la pierre que dans la suggestion, par ce cortège nocturne, d'une sorte de triomphe analogue à celui de David.

Retouche, août 2012 : pour une datation circonstanciée de la Libéralité de Titus (ca. 1641) et de Minerve et les Muses (ca. 1642), voir la mise au point plus récente faite dans le commentaire de la monographie du peintre par Jacques Thuillier.

S.K.

Courriels : dhistoire_et_dart@yahoo.fr - sylvainkerspern@hotmail.fr.
Vous souhaitez être informé des nouveautés du site? C’est gratuit! Abonnez-vous!
Vous ne souhaitez plus recevoir de nouvelles du site? Non, ce n’est pas payant... Désabonnez-vous...
.