Contacts : sylvainkerspern@gmail.com |
Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com | |
Jacques Stella - Catalogue |
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Table Stella - Table générale |
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Dessin pour La vie de sœur Marguerite du Saint-Sacrement gravé par Poilly et Ledoyen. | Portrait de Claudine de Masso à 80 ans, dessin. | Retable des Franciscaines de Sainte-Élisabeth de Bellecour. Dessin et peintures | Vierge adorant l'Enfant endormi. Peinture | Dessin pour Saint Louis faisant l'aumône gravé par Claudine. |
Retable des Cordeliers de Provins. Dessin et peintures |
Dernières grandes commandes. Oeuvres datées de 1654. |
Le détail des références bibliographiques, en labsence de lien vers louvrage consultable en ligne, peut se trouver en cliquant sur Bibliographie. |
Frontispice pour La vie de sœur Marie-Marguerite du Saint-Sacrement, dessin perdu. Gravures de Nicolas (?) Poilly (1627-1696) et Pierre Le Doyen (actif 1651-1693) |
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Bibliographie : * Maxime Préaud, Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire du fonds français. Graveurs du XVIIè siècle. Tome 10. Leclercq-Lenfant, Paris, 1989 p. 16, cat. Le Doyen 15. * José Lothe, L'œuvre gravé de François et Nicolas de Poilly d'Abbeville, graveurs parisiens du XVIIè siècle, Paris, 1994 p. 162, cat. FdP 282 * Marie-Thérèse Mandroux-França et Maxime Préaud, Catalogues de la collection d'estampes de Jean V, roi du Portugal par Pierre-Jean-Mariette, Lisbonne-Paris, 1996, t. II p. 216. * Isabelle de Conihout in Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 41 (date 1654 mais exemplaire Le Doyen) * Sylvain Kerspern, Jacques Stella : biographie, site dhistoire-et-dart.com, 2007-2021, année 1654 |
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Gravure de Nicolas (?) de Poilly, 1654. 17,5 x 11,5 cm.
2 états repérés par José Lothe (1994), |
Gravure de Pierre Le Doyen, 1655. 18 x 11,3 cm.
Signatures en bas à gauche Stella jn le Doyen fecit f et la légende sur la contremarche de l'autel : S. Marguerite du S. Sacrement R. / Carmelite de Beaune, tres devote / à l'enfance N.S.I.C. morte en odeur / de Sainteté, le 26 May 1648, agée de 28 ans.
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Le frontispice de l'ouvrage de Denis Amelote (1609-1678) a été gravé par deux artistes différents d'après une même composition et pour le même éditeur à un an d'intervalle, ce qui est difficilement explicable. Mariette donnait pour prénom au Poilly auteur de la version de 1654 Nicolas plutôt que François, ce qui ne convainc pas José Lothe. Son argument de la signature ne me paraît pas plus décisif, et son parti se heurte au fait que François de Poilly doit être encore à Rome où sont publiés plusieurs ouvrages cette année-là ornés d'estampes de sa main (Lothe 1994, FdP 49-50, 51, 56, notamment). Au reste, l'historien ne le fait rentrer à Paris qu'en 1655 (p. 22).
L'achevé d'imprimer de la première édition date du 12 août 1654, suivant de peu les différentes approbations ecclésiastiques, le privilège du roi remontant au 15 avril. On peut donc penser que Stella aura été sollicité au début de l'année, guère avant. Il se peut que son ouvrage pour le Carmel du Faubourg Saint-Jacques, de 1652, ait suggéré son nom; l'artiste avait déjà travaillé pour celui de Pontoise via Séguier (1639) et une autre peinture d'iconographie carmélite datable du temps de nos deux estampes a récemment réapparu (reproduite plus bas), selon le fonctionnement en réseau de commanditaires alors. La composition est très proche de celle peinte pour le Carmel de Metz. La signification de l'image gravée est explicitée par l'inscription au pied de l'autel, qui insiste sur la dévotion particulière à l'enfance de Jésus de la sœur et il est certain que l'inclination particulière que Stella pouvait avoir dans la description de cet âge, dans les registres profane ou religieux, l'y favorisait. Elle peut avoir expliqué sa réussite en France, dont l'école de spiritualité, à la suite de Bérulle, prônait le Christocentrisme et s'attachait particulièrement aux jeunes années de Jésus. L'auteur de l'ouvrage, Denis Amelote, en était l'un des promoteurs pour appartenir à l'Oratoire fondé par Bérulle et avoir été disciple de Charles de Condren. Dans la seconde édition de la Vie qu'il a consacré à ce dernier, en 1657, son éditeur fera figurer un portrait en pied par Jean Boulanger d'après Stella. Ici, le Lyonnais confronte l'Enfant, porté par la carmélite, à la vision d'angelots tenant autant de croix figurant son martyre à venir; l'image met elle-même en scène ce qui ne peut être qu'une apparition à la sœur, pour représenter aussi bien sa dévotion que son fervent christocentrisme dans le lieu commémorant le sacrifice lors de la messe qui repose sur l'assimilation au corps du Christ. L'un des angelots, en regardant le spectateur, l'invite à en méditer la leçon et y participer. Se soustrayant ainsi à la scène, il apporte la distance que l'artiste aime instaurer dans la réception de ce qu'il produit, qui fonde son classicisme. S.K., Melun, mars 2022 |
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Le Christ couronnant sainte Thérèse. Toile. 270 x 220 cm. Carmel de Metz |
Claudine de Masso, mère de l'artiste, à l'âge de 80 ans, dessin |
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Pierre noire. 17 x 13,4 cm.
Inscription sur le cartouche du montage Mariette : MATREM/ ANN. 80. AGENT,/ JAS STELLA FIL./ DELIN A° 1654. Oxford, Ashmolean Museum (1863.49), bequeathed by Francis Douce, 1834. Bibliographie : - Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 55 - Jacques Thuillier 2006, p. 190-191 |
6 1 5 (r-v) 3-4 |
Retable des Franciscaines de Sainte Élisabeth de Bellecour L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise, 1654 et Dieu le père à l'attique, peintures et dessins |
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Peintures.
1. L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise. Toile. 352 x 242 cm. Signé et daté sur la base de la clôture : STELLA LUGDUNENSIS/ FECIT 16(54?) Versailles, église Saint-Symphorien-de-Montreuil. 2. Dieu le père en gloire. Toile. Perdue Historique : commande probable de Madeleine du Sauveur (née Mathieu), supérieure du couvent pour la deuxième fois en mars 1654, avec le dessin du retable; le couvent est vendu en 1745 à l'Hospice de la Charité; le tableau est encore mentionné par Dezallier d'Argenville en 1745 et 1762 alors que dans cette seconde édition, il cite les ovales du collège des Jésuites dont il n'avait rien dit dans la première : il semble s'être informé entre-temps; mentionné en 1761 dans l'Almanach civil, politique et littéraire de Lyon, et des provinces de Lyonnois, Forez et Beaujolois (p. 195). Puis : tableau principal :- Maison des Missionnaires du Mont Valérien, acquis vers 1831 par le curé de Saint-Symphorien de Montreuil M. Pinard (selon Barthélémy 1876). tableau de l'attique :- perdu (Sylvain Laveissière mentionne en 2006 un tableau de ce sujet repéré par Gilles Chomer dans l'église de Fontaine-Saint-Martin (Rhône) qui pourrait être celui de Bellecour remonté en plafond; je ne le connais pas). Dessins. L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise. - 3. Plume et encre brune, lavis brun et rehauts blancs. 32,5 x 22 cm. Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Coll. J. Richardson (1694-1771) (Lugt 2170 en bas à droite), sa vente 5 février 1772 et jours suivant. Paul Prouté, catalogue Conchillos 1976, acquis par Jacques Thuillier; donation au Cabinet des dessins du Musée des Beaux-Arts de Nancy, 1998. - 4. Pierre noire, plume et encre grise, lavis gris et rehauts blancs. 34,6 x 24,3 cm. Inscription en bas à droite J. Stella fecit 1654 Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Vente Christie's New York, 25 janvier 2005. Galerie Eric Coatalem. Coll. part. Dieu le père en gloire. - 5. (Recto-verso). Pierre noire, lavis d'encre de chine. 12,5 x 10 cm. Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Collection Polakovits (comme Charles Mellin), don à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (PM 1620). - 6. Pierre noire, plume et encre grise, lavis gris, découpé en ovale transversal. 24,1 x 27,7 cm. Historique : Fonds Stella; coll. Claudine Bouzonnet Stella, inventaire 1693, partie du legs à Simon de Masso; par descendance, Pierre de Masso (1728-1787)? Acquis par Albert, duc de Saxe-Teschen (1738-1822) Albertina (Inv. 11671, attribué à Charles Le Brun, puis à Sébastien Bourdon). |
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Bibliographie :
* Jean de Bombourg, Recherche curieuse de la vie de Raphael Sansio..., Lyon, 1675, p. 97-98 * André Félibien, Entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellens peintres..., Paris, 1666-1688, Entretien X; éd. Trévoux, 1725, t. IV, 411-412. * Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres, Paris, 1745, p. 258; 2è éd., 1762, p. 44. * Almanach civil, politique et littéraire de Lyon, et des provinces de Lyonnois, Forez et Beaujolois, Lyon, 1761, p. 195. * Louis-Félix Bourquelot, Histoire de Provins, Provins, 1839, p. 374. * Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et dhistoire, Paris, 1867, 2è éd. révisée, 1871, 1149-1150. * Charles Barthélémy, « Un tableau de Stella à l'église de Montreuil-Versailles », Revue de l'art chrétien, 1876, vol. 21, p. 197-203. * Gilles Chomer, « Jacques Stella Pictor Lugdunensis», La revue de lart, n°47, p. 86. * Eckhart Knab & Heinz Widauer, Beschreibender katalog der handzeichnungen in der graphischen Sammlung Albertina. Die zeichnungen der französischen schule von Clouet bis Le Brun, VIII, Vienne, 1993, p. 624-625, F.333 (attribué à Sébastien Bourdon). * Gilles Chomer, «Jacques Stella : dessins préparatoires», colloque Rencontres de lÉcole du Louvre. Dessins français aux XVIIè et XVIIIè siècles, 24-25 juin 1999, 2003, p. 194. * Sylvain Laveissière in cat. expo. Jacques Stella (1596-1657), Lyon-Toulouse, 2006-2007, p. 158-159, cat. 90. * Jacques Thuillier, Jacques Stella, Metz, 2006, p. 196-201. * Sylvain Kerspern «Lexposition Jacques Stella : enjeux et commentaires» (figure 28), site La tribune de lart, mis en ligne le 29 décembre 2006 |
J'ai longuement différé le moment d'étudier le retable de Sainte-Élisabeth de Bellecour après avoir pensé plus longuement encore qu'il fallait lire la date de la signature 1644. L'entreprise du catalogue en ligne de Jacques Stella et la progressive clarification qu'il a permis m'a dissuadé de l'insérer dans la section concernée, et je n'ai pas plus pensé le faire dans la présente jusqu'à maintenant. Je m'y résous à la lumière de plusieurs indices concordants.
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La Vierge donnant la bouillie à l'Enfant, 1651 Toile. Diamètre : 71,5 cm. Coll. part. |
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Le baptême du Christ, 1645. Toile. 370 x 203 cm. Paris, église St-Louis-en-l'Île. |
Vierge adorant l'Enfant endormi Huile sur toile. 46,7 x 36 cm. Coll. part. |
Le Christ retrouvé par ses parents..., 1654 Pierre noire, plume, lavis et encre noire, rehauts de gouache. 35 x 25 cm. Worms, Kunsthaus Museum |
Michel de Masso (1654-1731), Portrait de Madeleine du Sauveur. Gravure. Lyon, B.M. |
Un argument positif est apporté, pour cette fois, par un de Masso, né cette année-là. Michel, cousin et héritier de Claudine en 1697, fournira un portrait de Mère Madeleine du Sauveur (au siècle Marie Mattieu) dont la lettre nous révèle qu'elle fut supérieure du monastère de Ste Elizabeth de Lyon, servant d'illustration à l'ouvrage qui lui est consacré par Alexandre de Lyon, publié en 1691, que j'ai trouvé en étudiant la famille de la mère de Stella.
La biographie de la religieuse donne des indications chronologiques très utiles, notamment pour sa contribution au décor du couvent et de son église.
S.K., mai 2023 |
Dieu le père, 1654 1ère(?) version dessinée Ensba (Pm1620 recto) |
Dieu le père, 1654 Toile. 205 cm. Provins, église Saint-Ayoul |
Dieu le père, 1654 2eme version dessinée Ensba (Pm1620 verso) |
Dieu le père, 1654 3eme version dessinée (finale?) Albertina |
Première idée du tableau principal (Thuillier/Nancy) | Ricordo Coatalem |
Retouche, janvier 2024 |
Dieu le père en gloire, dessin |
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Crayon noir, lavis gris. 15,6 x 13,5 cm.. Annoté Poussin sur le montage.
Wellington (Nouvelle-Zélande), National Gallery (1978-0044-1) Historique : acquis en 1978 comme Nicolas Poussin. Bibliographie : * Louis-Antoine Prat et Pierre Rosenberg, catalogue de l'exposition Nicolas Poussin, Paris, 1994 (n°R 1286). |
À la poursuite de l'amitié entre Poussin et Stella, j'ai retrouvé une feuille sous le nom du premier qui revient au second, et qui semble bien s'inscrire dans la réflexion sur le petit tableau de l'attique du couvent de Bellecour, à Lyon, étudié juste au-dessus. La façon de faire planer le Père, bras écartés, trouvé dès le verso du dessin de l'École des Beaux-Arts, est à nouveau retravaillée avec un séraphin sur la droite, un grand ange bras croisés et un angelot soutenant le vêtement. La feuille de l'Albertina, très finie, suggère un état tardif de la réflexion. L'irruption du dessin néo-zélandais laisse en suspens - si j'ose dire - la place qu'il peut y prendre : on ne peut exclure que Stella ait repris dans son croquis au verso de la feuille parisienne ce qu'il propose, puisqu'on y trouve l'ange de dos volant vers Dieu à droite, finalement conservé. Les trois feuilles montrent une lumière comparable, venant de la droite, plus ou moins haut, signe d'une probable destination commune pouvant correspondre à un retable d'église, a fortiori d'un maître-autel. S.K., janvier 2024 |
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(Ci-dessus)
Dieu le père, 1654 2eme ou 3eme version dessinée Ensba (Pm1620 verso) |
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(Ci-contre)
Dieu le père, 1654 1ere version dessinée Ensba (Pm1620 recto) |
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Dieu le père, 1654 2eme ou 3eme version dessinée Wellington |
Dieu le père, 1654 4eme version dessinée (finale?) Albertina |
Vierge adorant l'Enfant endormi 1654 |
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Huile sur toile. 46,7 x 36 cm.
Historique : probablement l'un des deux tableaux du testament et inventaire de Claudine légués à Anne Molandier : n° 22, d'1 pied et demi sur 1, « bordure blanche faite par ma mère » ou n° 23, de pareille grandeur, « fait pour ma tante » Françoise. Vente Drouot 17 décembre 1993, n°100. |
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Bibliographie :
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 199, 247 - Sylvain Kerspern, La Vierge à lEnfant endormi attribuée à Jacques Stella (vente du 28 septembre 2008, à Troyes). Autographie, datation, signification, dhistoire-et-dart.com, mise en ligne le 31 octobre 2008 |
L'enfant Jésus retrouvé par ses parents dans le Temple et Dieu le père porté par les anges 1654, peintures et dessin |
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Huiles sur toile. * Toile principale, cintrée à oreille. Signé et daté au sol sous le drapé du docteur assis au premier plan, de dos STELLA LUGDUNENSIS FECIT 1654 345 x 248 cm. * Toile de l'attique. 205 x 155 cm. |
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Historique : retable sculpté commandé à Pierre Blasset (1610-1663), d'Amiens (mais installé alors à Meaux depuis quelque temps) par Savinien Lefort pour les Cordeliers de Provins, en juillet 1653; le marché perdu pour les peintures est très vraisemblablement celui répertorié dans les minutes du notaire parisien de Beaufort en juillet 1654; le tabernacle fait en 1659 achève le décor du choeur; tableaux et peintures sont dissociées lors de la Révolution, les premiers étant pressentis pour le Museum, les secondes soumises à la vente; la restituation des boiseries par son acquéreur permet de réinstaller le tout en 1806 dans l'église Saint-Ayoul, celle des Cordeliers ayant été détruite. Classé Monument Historique en 1906
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Pierre noire, plume, lavis et encre noire, rehauts de gouache. 35 x 25 cm. Worms, Kunsthaus Museum Signé et daté au sol sous saint Joseph Stella fecit 1654/ le tableau est aux Cordeliers de Provins Historique : anciennes coll. Damery et Glomy (marques L.2862 et L.1085). |
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Bibliographie :
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 194 - Jacques Thuillier 2006, p. 166-167 - Sylvain Kerspern, « INITIATION À LA LECTURE DES UVRES DART : IV. Lire : lexemple du Christ retrouvé par ses parents dans le Temple, par Jacques Stella, 1654 (Provins, église Saint-Ayoul), dhistoire-et-dart.com, mise en ligne le 30 novembre 2015 |
J'ai, à de nombreuses reprises, abordé ce retable depuis maintenant trente ans que je le fréquente. Sur ce site, on en trouvera une longue analyse inscrite dans le cadre de l'enseignement que j'ai prodigué à Melun il y a dix ans. La lire permettra de comprendre combien le terme de testament artistique employé par Jacques Thuillier à son propos a rarement été aussi pertinent. On sait d'ailleurs par Félibien qu'il fut son dernier ouvrage en grand, son état l'obligeant à faire renverser le tableau pour peindre l'architecture du fond. Il s'y représente, tenant de la main droite, celle qui peint, le collier de l'ordre de saint Michel. Les détails ci-contre et ci-dessus montrent le soin qu'il met encore à réaliser un travail à caractère monumental. On le voit notamment creuser la couche picturale, peinte couleur chair, pour créer certains poils de barbe sur sa joue en faisant réapparaître une sous-couche plus sombre. Le raffinement du coloris, la puissance des formes semblent, selon la remarque du même Jacques Thuillier, faire revivre en Brie « quelque chose de l'esprit et de l'art florentins », de Raphaël aux Allori. J'ai longuement insisté, dans la susdite analyse, sur le génie du geste, concrétisée ici dans l'embrassade du fils et de sa mère. On ne peut manquer alors de relever qu'à l'autoportrait parmi les Docteurs pouvait répondre le dessin montrant le visage de Claudine de Masso, aujourd'hui à l'Ashmolean Museum, daté de cette même année (voir ci-dessus). Il donne un poids décidément émouvant à ces retrouvailles, celles de Jésus et de Marie, celles de Stella avec un sujet qui avait déjà largement contribué à sa gloire, et dont le retable de Provins constitue le point d'orgue. |
Dessin pour Saint Louis faisant l'aumône gravée en 1654 par Claudine Bouzonnet Stella |
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Dessin : Plume et encre brune, lavis gris. 31,7 x 23,3 cm. Rome, Biblioteca di Archeologia et di Storia dell'Arte (109.073, Roma XI.159.21, p. 25).
Gravure par Claudine Bouzonnet Stella (1636 - 1697). 30,1 x 23 cm. Lettre : - au sol sousl'infirme au premier plan : J. Stella Pin.; - dans la marge, de part et d'autres de l'écu blasonné : SANCTUS LUDOVICUS REX FRANCORUM; Illustri D.D. Carolo De L'Orme Regi a Consiliis ordn.s & Archiatro Aerarij Burdeg. Quaestori Aquis Mineralis/ Praefecto, obsequij Pignus sculp. D.D.C. Claudia Bouzounet (sic) Stella anno 1654 Exemplaire : Paris, BnF... Bibliographie : - Mariette éd. 1996 : Mandroux-França, Marie-Thérèse et Préaud, Maxime, Catalogues de la collection d'estampes de Jean V, roi du Portugal par Pierre-Jean-Mariette, Lisbonne-Paris, 1996 (t. II, p. 226); (cité en Mariette éd. 1996) - Roger-Armand Weigert, Bibliothèque Nationale. Cabinet des Estampes. Inventaire du fonds français. XVIIè siècle., t. II,1951, p. 84, n°37 - Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 141-142 - Jacques Thuillier 2006, p. 120 |
La gravure de Claudine constitue le premier témoignage diffusé de la production de l'atelier des Stella, un an après l'ex-voto qu'elle peignit pour Fourvière. Elle figure parmi les arguments pour situer les débuts de la formation des Bouzonnet avant 1650. Le dédicataire, Charles de Lorme (1584-1678) a de quoi surprendre : en 1654, nous sommes au lendemain de la Fronde à laquelle il a pris part contre Mazarin et le jeune Louis XIV, et il s'est donc retiré à Bourbon-l'Archambault. Or l'image rend hommage à la charité du saint patron du roi. Il le doit peut-être à sa qualité de médecin du roi : l'ex-voto peint par la nièce en 1653 venait remercier de sa guérison, et nous savons par Félibien que l'entreprise du tableau pour les Cordeliers de Provins, au cours du second semestre de 1654, fit ressentir à Stella des signes de faiblesse qui devaient le conduire à la tombe. Cela soulignerait tout de même une licence de la part du peintre remarquable.
Le dessin de Rome, que je n'ai pas vu directement et dont je n'ai pas d'image vraiment satisfaisante, est difficile à juger : un œil averti discerne des petites variantes non négligeables, mais le trait semble manquer d'autorité, au contraire du lavis. S'agit-il d'une mise au net de Claudine? Ou de Stella, handicapé par un état «languissant»? Si certains détails semblent indignes de lui (la femme derrière la mendiante aux enfants, elle-même sorte de Charité inversée), on lui connaît des dessins d'apparence hésitants, notamment parmi les plus tardifs. L'aumône faite de la main gauche dans l'estampe finale trahit peut-être aussi un moindre contrôle passager de l'inventeur. Il m'a donc semblé nécessaire, au moins comme témoignage de l'actualisation du tableau fait pour le château royal de Saint-Germain, commentée par Gilles Chomer, de faire figurer cette feuille ici. S.K., Melun, janvier 2017 |
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Huile sur toile 135,5 x 105 cm. Bazas, Cathédrale, dépôt au musée apothicairerie. |
Gravure par Claudine (sens normal). | |
Gravure par Claudine (ci-dessus inversée pour comparaison avec le dessin). |
Table générale - Table Stella - Catalogue Jacques Stella : Ensemble - Dernières grandes commandes (1652-1654), mosaïque |
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