Testament de Claudine de Masso (5 juillet 1660) Arch. Nat., Minutier Central, CXIII, 47.
Linventaire notarié de Claudine Bouzonnet Stella mentionne le partage fait le 30 octobre 1660 des biens laissés par Claudine de Masso, entre Étienne Bouzonnet et Françoise Stella, enregistré le 2 novembre suivant par devant Augier et Pin, malheureusement manquant. Etienne Bouzonnet vient ensuite à disparaître quelques semaines plus tard, et linventaire fait par la prévôté de Paris (très lacunaire) le 7 janvier 1661, pareillement mentionné dans linventaire de 1697, semble également perdu.
Ci-dessous, première page
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Par devant les notaires garde-nottes du Roy au Châtelet de Paris sousignés, fut présente en sa personne Claudine de Massau, veuve de François Stella, vivant peintre en la ville de Lyon, elle demeurant de présent en cette ville de Paris, rue des Ortyes aux galeries du Louvre, paroisse Saint-Germain-lAuxerrois; laquelle étant en bonne santé grâce à Dieu, considérant quil ny a rien si certain que la mort et rien si incertain que le jour et heure dicelle, ne voulant pas en être prévenue ains pendant quelle soit comme dit est en bonne santé, disposer de ses affaires temporelles, a faict, dicté et prononcé son testament et ordonnances de dernière volonté, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit en la forme et manière qui ensuit;
Premièrement, comme bonne chrétienne et catholique, a recommandé et recommande son âme à Dieu le Créateur, le suppliant par les mérites de la mort et Passion de son cher fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, lui pardonner ses offenses, et quand son âme se séparera de son corps, la monter en son paradis avec les Bienheureux; invoquant à cet effet, lintercession de la glorieuse Vierge Marie et tous les saints et saintes du Paradis;
Item, fait son testament de cinq sols pour être distribués en la manière accoutumée; quant à ses obsèques et funérailles, elle en a dit ses intentions à ses filles ci-après nommées;
Item, la testatrice donne et lègue à Magdelaine sa fille, femme dEstienne Bouzonnet orfèvre, la moitié des arrérages échus depuis et compris lannée 1657 et autres qui écheront jusquau jour du décès de ladite testatrice de vingt-quatre livres de rente viagère à elle due par les héritiers de défunt Jacques Maury, vivant aussy peintre audit Lyon, son second mari, voulant et entendant ycelle testatrice que si elle recevait ci-après lesdits arrérages ou partie dyceux, ladite Magdelaine Stella puisse reposer sur les biens de la succesion de ladite testatrice la moitié de ce quelle en aura comme dit est reçu;
Et quant au surplus de tous les biens dycelle testatrice, en quoi quils puissent consister, et en quelques lieux et endroits quils puissent être assis et situés, elle le donne, lègue et laisse à Françoise Stella aussi sa fille, pour faire et disposer comme bon lui semblera et de chose à elle appartenant, en considération des services quelle lui a rendus et à défunt Jacques Stella son fils, et pour aucunement (?) les reconnaître et récompenser, eu égard aussi aux avantages et bienfaits que ladite Magdelaine Stella a reçus de ladite testatrice tant par le moyen du legs ci-dessus quen faveur et depuis son mariage avec ledit Bouzonnet son mari, non compris toutefois audit legs universel ce qui peut appartenir à ladite testatrice par le testament dudit défunt Jacques Stella son fils, lequel testament elle entend pour ce regard être suivi et exécuté selon sa forme et teneur;
Révocquant par ladite testatrice tous autres testaments et codiciles quelle pourrait avoir faits auparavant cettuy-cy, auquel seul elle sarrête comme étant sa dernière volonté nentendant pas néanmoins déroger à certaines donations quelle a faites à sesdites filles et à ses petits-enfants par acte double du dix-neuvième juillet XVIc-cinquante-sept, reconnu par devant Gigault lun des notaires sous-signés, et Levasseur, aussi notaire le vingt-quatrième jour daoût XVIc cinquante-huit, laquelle donation elle veut (paisiblement?) avoir lieu et effet selon sa forme et teneur;
Et pour exécuter et accomplir le présent testament, laugmenter et non diminuer, ladite testatrice a nommé et élu, nomme et élit ladite Françoise Stella sa fille, voulant quelle soit et demeure saisie de tous ses biens suivant la coutume de Paris.
Ce fut ainsi fait, dicté et nommé par ladite testatrice auxdits notaires et à elle par lun diceux en la présence de lautre lu et relu quelle a dit avoir bien entendu en la maison où elle est demeurant auxdites galeries du Louvre, lan XVIc-soixante, le cinquième jour de juillet après-midi, et a déclaré ne savoir écrire ne signer, de ce fait interpellée suivant (...)
Ogier Gigault
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