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Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com |
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À propos dune étude de Jamie Mulherron Claudine et Jacques Stella. Quel auteur pour les Pastorales? Mise en ligne le 29 mai 2013 - retouches le 3 décembre 2016; octobre 2020 |
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Travaillant sur une révision du catalogue des estampes des soeurs Bouzonnet à partir de celui de Roger-Armand Weigert pour mieux cerner, notamment, la personnalité de Claudine, laînée, jai trouvé sur Internet létude que Jamie Mulherron a consacrée à celle-ci et à son oncle à propos des Pastorales (Print quarterly, t. XXV, 2008 n°4). Dans la même revue quelques mois plus tôt, cet auteur avait contribué de façon décisive à une meilleure perception de Jacques, en lui retirant un ensemble de dessins qui avaient été rapprochés de cette suite gravée (y compris par moi, dans un premier temps, pour lun dentre eux), pour les donner à Claude Simpol. Sans laffirmer tout à fait, le fond de larticle de Jamie Mulherron consiste à pareillement dépouiller Jacques mais au profit de Claudine, qui aurait inventé les Pastorales. Certes, de tenaces lacunes à propos de cette suite pouvaient suggérer des doutes sur les affirmations qui ont pu avoir cours à son sujet. Doit-on, pour autant, aller jusquà priver loncle dun des ouvrages les plus anciennement rattachés à son nom? Je souhaite évaluer ici un certain nombre des arguments soutenant cette hypothèse et, ce faisant, étayer ce que javais brièvement exposé en 1994 à propos de Claudine, de son style et de sa relation avec celui de son oncle. |
Lusage du nom de Stella. |
Jamie Mulherron le note, Sylvain Laveissière a suggéré avec malice quajouter Stella à Bouzonnet (voire ly substituer) était autant un honneur rendu à loncle quun moyen de sen approprier une part de la renommée, ainsi que les répercussions commerciales. Faut-il pour autant aller jusquà croire que Claudine aurait frauduleusement publié sous le nom de Jacques ses propres ouvrages? Il nous faut dabord étudier les indices de ce qui a pu motiver ce complément didentité. |
Un premier élément dappréciation est fourni par la lettre du 17 août 1657 signée ABouzonnet Stella, envoyée à Nicolas Poussin, dans laquelle il précise en marge, comme en post-scriptum : Je vous prie, si vous nous faites lhonneur de nous écrire de mettre ladresse sous le nom de Stella parce que la vôtre dernière ils eurent de la peine à trouver le lieu parce quils ne connaissaient pas le nom. Le nom en question était vraisemblablement Bouzonnet; Claudine de Masso, dont Antoine relaie le salut, ne savait ni écrire ni signer, selon les différents documents contractés par elle. Voilà une raison pratique qui peut certes correspondre au souci de se rattacher à une forte notoriété mais qui sinscrit aussi dans un contexte précis : nous sommes quelques mois après la mort de Jacques, qui avait fait en sorte que le jour même de son décès, son logement au Louvre passe à ses héritiers neveux et nièces, comme latteste le brevet qui le concerne. Ce document accole systématiquement les deux noms de Bouzonnet et Stella pour désigner Antoine et Claudine, dont il évoque les longues années de formation à lart de peinture et de gravure auprès de loncle. La même association figure évidemment dans le privilège déditrice accordé à Claudine le 10 août 1657. |
![]() Verso de la Vénus à la fontaine, Louvre, Cabinet des dessins, Inv. RF 762. |
Cest donc, avant tout, une forme de concrétisation dun lien qui relève de la succession sous lAncien Régime : la concession par le roi du logement pose dailleurs la question en ces termes, en évoquant le possible mariage de la nièce. En regard, on peut rappeler les propos de Félibien à propos de la descendance de Poussin, que seule la peinture assura : il considère ses ouvrages comme ses propres enfants. Cette notion est centrale, constitutive de lordre social. Dans le cas des Bouzonnet, le nom de Stella laffirmait et justifiait les privilèges dont ils jouissaient. |
Lapprentissage des Bouzonnet : la gravure et ses techniques. |
Le brevet pour le logement fait état dun apprentissage déjà long. Pour en marquer le début, Jamie Mulherron rappelle que Jacques avait obtenu ce logement en 1654 (en remplacement dun précédent, attesté depuis 1640). Pourquoi ce changement? Concrètement, cela suppose d'abord que celui dans lequel il doit sinstaller pour répondre éventuellement à de nouveaux besoins se soit libéré. Il se peut que cela corresponde à la prise en charge dAntoinette, qui atteint alors ses 13 ans, et de Sébastien, qui a 10 ans (et mourra moins de dix ans plus tard). Mais pour Claudine (née en 1636), pour Antoine (1637), voire Françoise (1638)? En 1987 et 1994, jai situé à la fin des années 1640 le début de la constitution de latelier, conformément aux sources qui disent que loncle prit ses héritiers en apprentissage fort jeune. Cela correspond aux usages de lAncien Régime qui veut que la première formation professionnelle commence vers 12 ou 13 ans. Cest à cet âge que Jacques Blanchard est mis en apprentissage chez son oncle Nicolas Baullery. On dit aussi que Poussin vint tard à la peinture, à la suite de la rencontre de Quentin Varin, dont on sait quil séjourne dans sa ville, les Andelys, en 1612, alors quil a 18 ans. Claudine, elle, a peint à 17 ans, en 1653, un ex-voto pour Fourvière, avant de réaliser la première gravure de l'atelier, d'après son oncle, Saint Louis distribuant les aumônes en 1654, précisément. Impossible, donc, de situer aussi tard son apprentissage, et ceux d'Antoine ou de Françoise, dont les premiers ouvrages paraissent dès 1658. |
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Le déclic pour loncle fut peut-être labandon de la traduction par Couvay et surtout François de Poilly (qui part pour Rome en 1647 et nen revient que peu avant la mort de Stella) de ce qui constitue sa première série et entreprise éditoriale en France, ses Jeux denfants, que Claudine mènera à son terme et publiera dès 1657. En juillet 1647, François Stella, le frère cadet, meurt. Lannée suivante, qui voit la création de lAcadémie royale de peinture et de sculpture à laquelle Jacques ne prend pas part, il peint une méditation sur la mort pour son ami (et voisin au Louvre) Théophraste Renaudot. Tel est le contexte de la création de latelier familial, au sein duquel Chantelou, le mécène et ami de Poussin, sessaie à leau-forte, en 1648 selon Mariette en traduisant deux inventions de Stella : Le Christ lavant les péchés du monde est reproduit dans létude sur Claudine en 1994. |
Stella a pratiqué leau-forte, sans doute aussi la gravure sur bois. On peut croire quil avait des notions dans le maniement du burin. Il est remarquable de voir Abraham Bosse, acquafortiste renommé, sessayer à traduire avec le seul burin une peinture de Jacques Stella pour léditeur Pierre Mariette, autour de 1640 ou après, selon la date probable de la composition. Essai maîtrisé mais sans lendemain, apparemment : pour lessentiel, Bosse est un acquafortiste, et il se sert très rarement du burin, pour des retouches ponctuelles. Par ailleurs, on voit le même Bosse et Gilles Rousselet - autre traducteur régulier du Lyonnais - collaborer, pour allier les deux techniques sur cuivre, dans des séries dimages comme les Femmes fortes daprès Claude Vignon, et traiter séparément figure principale et fond de paysage. Cette combinaison dont Jamie Mulherron fait lun des mérites de Claudine est sans doute encore un héritage de loncle et de ses amis graveurs, dont elle se sert dailleurs dès ses premiers ouvrages personnels, les images pour le Missel Voisin, selon cet auteur. Il nen demeure pas moins nécessaire de noter que Françoise na pratiqué apparemment que le burin et Antoinette principalement leau-forte, Claudine mêlant les deux. Jen ai déduit, dès 1987, que Jacques - aidé de ses amis graveurs déjà cités, et dautres, peut-être - avait en priorité enseigné la première technique, misant sur la traduction la plus propre et fidèle; lappréciation de Mariette suggère que le but fut atteint. QuAntoinette ait été plus complètement formée à leau-forte tient sans doute à la volonté dAntoine, rentré en France en 1663 alors que sa cadette a 22 ans. De fait, cest elle qui a traduit principalement leur frère dans cette technique. Mariette, encore lui, signale une petite pièce à leau-forte dAntoine, que je nai pas retrouvée mais qui pourrait être une petite démonstration pédagogique de sa part. |
![]() Abraham Bosse daprès Jacques Stella, Vierge adorant lEnfant endormi, gravure au burin, 1640-1645? Paris, BNF. |
Les Pastorales : Jacques ou Claudine? |
Revenons aux Pastorales. Au fond, linterrogation soulevée par Jamie Mulherron serait double : y eut-il vraiment des modèles (dessinés ou peints) de Jacques? Claudine pourrait-elle en être finalement responsable? |
La première question pouvait encore être posée en 2006, ce que Jacques Thuillier et Sylvain Laveissière font notamment parce que les inventions sont absentes de linventaire de Claudine; mais pas exactement comme semble lavoir compris Jamie Mulherron : pour eux, il sagit de savoir sil y eut des peintures, ou, comme pour la Vie de la Vierge ou les Jeux denfants, simplement des dessins. Ni lun ni lautre nenvisagent de revenir sur lauteur, et la réapparition dun Paysage au laboureur à la gouache, indubitablement de Jacques et signé et daté de 1655, présenté dans lexposition de 2006 et depuis entré au Musée des Beaux-Arts du Canada dOttawa, semblait apporter un argument indiscutable à lidée que lensemble soit bien de loncle : seule restait ouverte la possibilité quil ne reprenne pas des peintures mais, par exemple, dautres gouaches. |
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Le nom de Jacques napparaît certes pas au frontispice mais il est porté au bas de chaque sujet, sans ambiguïté. Que Claudine figure seule en tête tient simplement au fait de devoir indiquer ladresse où se procurer la suite, voire les tableaux, puisque Claudine précise bien quil sagissait de traductions de peintures de loncle; publicité efficace, peut-être, puisque ces ouvrages ne seront pas inventoriés en 1693. On peut ajouter que Claudine nétait pas à laise dans lexercice des écritures, pour lequel elle commet volontiers des fautes : plaisris au lieu de plaisirs, Bouzounet pour Bouzonnet, par exemple, pour le titre des Jeux denfants, en 1657. Largument na donc rien de décisif Dautre part, Jamie Mulherron juge sévèrement les dessins passés en vente en 1995, contrairement à Sylvain Laveissière, qui leur est favorable. Je me garderai dêtre catégorique car je ne les ai pas vus directement, mais les reproductions consultées montrent bien le style tardif de Jacques, et avec sa fermeté habituelle. La réapparition, depuis, de trois peintures de belle qualité, que jai vues et qui sont certainement les modèles des gravures correspondantes, balaye définitivement les doutes. Je me permets de renvoyer aux études publiées ici et là, sur ce site. |
Jécrivais notamment : La comparaison entre dessin (à g.), tableau (au centre) et gravure (à dr.) pour ce détail montre que les deux premiers portent un style ferme et sculptural, celui de Jacques, que Claudine assouplit sinon ramollit dans la troisième, avec une légère modification de la tête qui correspond aux types qui lui sont propres. Certains autres détails (le rabat jaune du tablier passant sous le bras gauche, les plis bouffants de la robe, entre autres) sécartent du modèle peint pour suivre le dessin, clairement destiné à la gravure.
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On y lira ma conviction quil sagit bien douvrages de Jacques, non de la nièce, pour des raisons de style, aussi bien dans les types pratiqués que dans le coloris. Jy fais même le départ entre ce qui appartient en propre à loncle dans les originaux peints et dessinés, et ce qui traduit le style propre à Claudine dans les gravures. Au bout du compte, voilà la question quil aurait fallu trancher et qui fait défaut dans létude de Jamie Mulherron : la caractérisation des styles, en particulier celui de Claudine, non en termes généraux assez peu convaincants (Jacques serait baroque quand Claudine serait classique) mais suivant les choix de compositions, la restitution des physionomies ou des dispositions, la gamme chromatique, etc. |
Cest ce travail que jai fait en 1987, une première fois, et dont jai publié des éléments en 1994; travail qui mavait notamment permis de proposer que certaines feuilles rattachées à une Vie de la Vierge différente de la grande suite ne soient plus attribuées à loncle mais à la nièce, à la suite de Mariette. Cest cette approche encore qui mavait fait rapprocher leffet général de celui des illustrations du Breviarium romanum daprès Charles Errard, en évaluant la capacité à composer, non le travail de gravure. Cétait en soi un compliment qui revenait sur les critiques sévères de Jeanne Lejeaux, trouvant ordinaires les dessins (aujourdhui détruits) de Claudine pour le Missel Voisin. Ironie, on trouve un Office de la semaine sainte publié à Lyon, reprenant une édition par labbé de Marolles avec dautres images, et orné de gravures par Auroux daprès Claudine et le Missel Voisin pour lEntrée du Christ à Jérusalem et la Résurrection, et daprès Errard pour lInstitution de lEucharistie. Claudine Bouzonnet Stella, Naissance de la Vierge, Harvard Art Museum (détail) |
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Ma réserve devant lenthousiasme de Mariette tenait à la capacité à poser le décor pour laquelle Claudine neut apparemment pas le temps dêtre parfaitement formée : Jacques la destinait sans doute principalement à la gravure; la peinture, en particulier dhistoire, devait correspondre à un loisir ou à une pratique dappoint pour latelier des Bouzonnet, ce qui se produira à loccasion de commandes à Antoine. Quelques remarques sur le Missel Voisin me permettront de clarifier ma pensée. La lecture des annexes, notamment des privilèges et autres approbations accordées par telle ou telle autorité, est toujours instructive. Dans le cas du Missel romain traduit en français par Voisin, on y apprend que louvrage doit être prêt dès mai 1658, selon le privilège royal et linscription sur le registre des libraires. On peut croire que les images aient été, à cette date, déjà bien avancées, sinon achevées. Si limpression ne se fait quen septembre 1660, il semble quil faille limputer au souci de se garantir à propos dun travail sujet à controverse, autant par lintention de donner un office avec commentaires en français que par la personnalité de lauteur, proche des Jansénistes : les approbations de différents prélats sont en effet recherchées jusque dans le courant de cette année. Précautions finalement inutiles, louvrage étant condamné par le pape dès 1661. |
Je me suis interrogé sur le lien avec deux dessins de Claudine autrefois dans la collection de Mariette et parvenus lun à lE.N.S.B.A. (signé et daté de 1658), lautre au Louvre. Il semble conjecturel : les Noces de Cana nauraient sans doute pas leur place dans un tel ouvrage, non plus que leur format en largeur. Néanmoins, confronter la version de lEntrée du Christ à Jérusalem dessinée avec celle, contemporaine, gravée dans le Missel permet de comprendre mon appréciation des limites de Claudine. Claudine Bouzonnet Stella, Ci-contre : Jacques Stella, |
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Le plus important, pour les deux Entrées, est évidemment la grande différence du fond. Dans le dessin du Louvre, Claudine a cherché à représenter une architecture complexe, figurant la porte de Jérusalem, dont la perspective, au bout du compte, est mal maîtrisée. La trame ainsi constituée est sans profondeur et confuse. La source paraît en être la Rencontre dAnne et Joachim à la porte dorée de la grande suite de la vie de la Vierge de Jacques, autrement plus convaincante.
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![]() Jacques Stella, Anne et Joachim à la porte dorée, dessin, 1655-1656, Nancy, Musée des Beaux-Arts |
Claudine Bouzonnet Stella, Les repères ont longtemps manqué pour distinguer leurs deux styles, raison pour laquelle des spécialistes aussi éminents que Gilles Chomer, Jacques Thuillier et Sylvain Laveissière jusquen 2006, pensaient que les dessins pour la petite vie de la Vierge étaient bien de ce dernier. La redécouverte lors la préparation de lexposition de 2006 du dessin de Claudine pour la gravure de Landry de la Réception du Dauphin dans la confrérie du Rosaire (Louvre), datable de 1662, a posé un nouveau jalon ferme pour lévolution de Claudine : en séloignant de loncle, elle ne recherche pas particulièrement Poussin. Elle agglutine volontiers ses dispositions, ménageant des frises continues de têtes, ferme un peu systématiquement sa composition par un personnage sur un côté (voire sur les deux), élément relais suggérant le commentaire chez Stella qui lemployait aussi volontiers, mais qui apparaît plus ici comme un procédé théatralisant limage, en incluant un simple spectateur. Claudine Bouzonnet Stella, Si on convoque à nouveau le témoignage du Saint Martin, signé et daté de 1666 pour juger de cette période de 1660-1666 au cours de laquelle Claudine devrait avoir conçu, selon la suggestion de Jamie Mulherron, les Pastorales publiées en 1667, on ne voit rien qui permette denvisager que la nièce soit responsable de ces grands paysages dominés par des architectures monumentales et bien conduites, où campent de robustes paysans aisément distribués dans lespace. Les peintures retrouvées montrent un coloris sonore, si proche de celui de son oncle sur ses vieux jours, si différent de celui du tableau russe, à la gamme acidulée. Les Pastorales ou Plaisirs champêtres sinscrivent au contraire pleinement dans les recherches de Jacques, et ce dès son séjour italien, et forment, avec les Jeux denfants, la Vie de la Vierge, la Passion et une suite autour de Vénus et lAmour que Claudine se garda bien de traduire en gravure, en plus de livres de portraiture, le legs artistique testamentaire à ses nièces et neveux, et grâce à eux, qui prirent soin de le diffuser, à lart en général. Ne le privons pas de sa singularité, qui lavait sans doute fait estimer de Poussin - lequel naimait guère les médiocres - au point que celui-ci accepte, rare faveur, que le neveu Antoine reçoive ses conseils en souvenir de loncle. Laissons-lui, entre autres, cette manière tout à la fois simple et héroïque dévoquer la vie aux champs. Ces peintures forment des témoignages historiques précieux mais aussi, et surtout, des poésies nostalgiques et souriantes réinventant un éternel quotidien que le peintre ne pouvait plus connaître, et qui a maintenant quasi disparu. Sylvain Kerspern, Melun, mai 2013 Jacques Stella, Le branle, |
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Courriels : sylvainkerspern@gmail.com - sylvainkerspern@hotmail.fr. |
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