N° 94 - janvier 2022 Bonjour,Je poursuis l'étude du Cabinet de la Reine-mère du Louvre et le décor commandé par Marie de Médicis en 1613-1614. Le second volet est consacré aux portraits Médicis... et témoigne déjà d'un écho du premier, qui en a nourri le propos. Quant au catalogue de Jacques Stella, la livraison est impressionniste. Une étude s'attarde sur deux gravures du fond Beringhen qui leur donne cette attribution, que je crois fautive; je lui préfère Baugin. Ce qui m'a conduit à une retouche au chapitre sur les vignettes de l'Imprimerie royale. Bonne lecture!
Sylvain Kerspern
Précédente lettre dinformation : n°93, décembre 2021 - Archives des lettres d'information. |
Attribuer |
À propos du Grand Cabinet de la Reine du Louvre au temps de Marie de Médicis. II. Les portraits « Médicis |
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Progressivement, le partage des mains travaillant pour Henri IV et Marie de Médicis se précise. J'ai contribué, sur ce site, à éclaircir le travail de celles de Nicolas Baullery, de Jacob Bunel, d'Ambroise Dubois, et peut-être de Jacques Quesnel. J'ai, coup sur coup, identifié deux peintures incontestables de Guillaume Dumée passées sur le marché d'art. Ces différents travaux me permettent aujourd'hui de revenir sur les artistes actifs sur l'un des chantiers importants de la régence de Marie de Médicis, l'aménagement du Grand Cabinet de la Reine-Mère au Louvre, vers 1613-1614. Une première étude s'est focalisée sur les sujets romanesques tirés du Tasse. Ce second volet aborde les « portraits Médicis ».
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Les Stella/Attribuer |
Catalogue de Jacques Stella - Ouvrages rejetés : - La Sainte Famille, sainte Catherine et des anges présentant des étudiants - Le Christ enfant enseignant ses parents, gravures de Karl Audran et Gabriel Ladame du fond de la BNF. |
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Le fond du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France est, pour Jacques Stella, un ensemble capital. Pour autant, le rassemblement de son œuvre, en particulier le fonds Béringhen, n'est pas à accepter sans réserve. Un tri doit être fait, en voici deux nouveaux exemples.
L'estampe se trouve dans le recueil principal consacré aux Stella, coté Da 20 fol (p. 34). La lettre est muette sur l'inventeur, ne mentionnant que le graveur, Karl Audran (1594-1674) et l'éditeur Herman Weyen (mort en 1672). Mariette ne l'intègre pas dans l'œuvre des Stella et ce n'est qu'après lui, apparemment, que le nom de Jacques lui est attribué, sans doute sur la foi d'autres exemples de leur collaboration, à Rome comme en France. Il semble que ce soit Heineken (1706-1791) qui le premier (1778) donne cette attribution, reprise ensuite par Huber et Rost (1804), Charles Le Blanc (1854), quoiqu'avec prudence, et Weigert (1939). - Lire la suite Il me semble que la restitution de la composition précédente à Baugin doit entraîner celle d'une autre estampe figurant dans l'œuvre de Stella au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale de France provenant de la collection Beringhen, acquise dès 1723. Elle représente un jeune enfant auréolé une main levée dans un geste oratoire, qu'écoutent une femme assise, la main sur le cœur, et un homme debout appuyé sur un muret, dans une attitude assez proche du Joseph de la Sainte famille étudiée plus haut. - Lire la suite |
Attribuer |
À propos du Grand Cabinet de la Reine du Louvre au temps de Marie de Médicis. I. Le décor tiré de la Jérusalem délivrée |
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Progressivement, le partage des mains travaillant pour Henri IV et Marie de Médicis se précise. J'ai contribué, sur ce site, à éclaircir le travail de celles de Nicolas Baullery, de Jacob Bunel, d'Ambroise Dubois, et peut-être de Jacques Quesnel. J'ai, coup sur coup, identifié deux peintures incontestables de Guillaume Dumée passées sur le marché d'art. Ces différents travaux me permettent aujourd'hui de revenir sur les artistes actifs sur l'un des chantiers importants de la régence de Marie de Médicis, l'aménagement du Grand Cabinet de la Reine-Mère au Louvre, vers 1613-1614. Un premier volet concerne les ouvrages tirés du roman du Tasse.
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Les Stella |
Les camayeux, addenda. Insertion précoce dans un ouvrage de Crispin de Passe - La collection du Museum of Fine Arts de Boston |
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La diffusion de ces images a conduit à des copies précoces, avant même celle de Jérôme David, et sur bois. Le traité de Crispin de Passe le jeune (1594-1670), publié en 1643-1644, « La Prima [-quinta] parte della luce del dipingere et disegnare... messa in luce diligentemente da Crispino del Passo », en intègre quatre : Saint Benoît, Saint Bruno, Saint Dominique et Sainte Monique, ainsi qu'il apparaît dans l'exemplaire de la BnF (réédition de 1654; respectivement f°148, 151, 149 et 150).
Le saint accompagné du chien porte au bas la mention I * F ROMÆ. On en trouve, notamment, un exemplaire de la première édition à la Bibliothèque Nationale des Pays-Bas, au Museum of Fine Art de Boston, dans lesquelles les quatre gravures, également sur papier bleu, sont numérotées de XV à XVIII. (...) J'en profite pour faire un point sur les camayeux du musée de Boston, qui ne sont pas tous reproduits sur le site. - Lire |
Les Stella |
Les peintures d'Amelia. Retouche à la notice en forme de commentaires sur leur publication par Massimo Moretti |
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À peu près au moment de leur mise en ligne dans le catalogue, Massimo Moretti a publié ces deux peintures dans la revue Studi di storia dell'arte (2019, 30, p. 225-238). Son étude appelle quelques remarques, puisqu'il s'agit de faire un point sur une période capitale dans l'évolution de Jacques Stella, conditionnant la datation de l'une des deux.
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Les Stella |
Dédié à Louise Rice. Jacques Stella, gravure, invention et iconographie à Rome sous Urbain VIII, deux retouches |
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Jacques Stella, Pyrrhus et le chien fidèle. - Lire |
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J.-F. Greuter, Cybèle et Neptune, Arcanis Nodis. - Lire |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Une réévaluation, le Saint Joseph et l'Enfant-Jésus de Verneil-le-Chétif |
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Je connaissais le tableau de Verneil-le-Chétif par une médiocre reproduction en noir-et-blanc, trahissant au mieux le chancis rongeant une large portion de la surface. J'ai cru pouvoir la considérer comme une copie dans le sens de la gravure de Rousselet. Le tableau a été restauré tout récemment, lui redonnant une plus grande lisibilité. Je crois en avoir sous-estimé sa qualité et il me semble nécessaire de la réhabiliter désormais, avec cette réserve que je n'ai pas eu l'occasion de le voir directement.
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Les Stella |
L'héritage de Stella. Notes sur la famille de Masso |
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En 1974, le spécialiste de Poussin qu'était Anthony Blunt a publié une étude consacrée aux falsifications opérées par la famille de Masso afin de faire passer des ouvrages de Stella pour des Poussin. C'est sans doute la connaissance de documents londoniens, notamment celle de la vente d'un dénommé Peter de Masso qui l'y a incité. La suite de la Passion est la principale - mais non unique - opération frauduleuse orchestrée par ce dernier, perceptible par l'effacement du nom de Stella sur les gravures de Claudine au profit de Poussin, par exemple sur l'exemplaire de celle ci-contre. Son étude m'a ramené sur cette piste, restée jusque là largement inexplorée. La découverte de nouveaux documents m'incite à y revenir pour éclaircir un peu plus les mystères entourant la succession des Stella.
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Les Stella | Pierre Demasso, testament et inventaire de 1787 | ||
Deux documents figurant aux Archives nationales viennent apporter un éclairage utile sur la succession des Stella via les Demasso : le testament puis l'inventaire de Pierre de Masso en 1787. J'en donne ici la transcription et une première analyse. Ils forment le point de départ d'une étude conjointe sur la lignée à laquelle ce personnage appartenait.
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Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Compléments inédits |
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Notice pour Un Crucifix, la Vierge, saint Jean, la Madeleine et des angelots, huile sur cuivre. - Lire |
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Notice pour rejeter du catalogue Le sauveur du monde, gravé par Klauber en 1782. - Lire |
Les Stella | Suivre l’étoile | |
Il y a dans toute recherche une part de Hazard – comme l’écrivait Nicolas de Staël -, dans ce qui la
déclenche comme dans son cheminement, et jusqu’à
sa fin, dès lors que l’on s’efforce de tirer le
plus possible des fils d’Ariane qui se présentent à
vous. Je souhaite en profiter (à nouveau) pour partager un peu des coulisses
qui se cachent derrière certaines découvertes.
J’avais interrogé Gilles Chomer, lors de notre première rencontre, sur l’opportunité de désigner François Stella, père de Jacques, sous le patronyme Stellaert donné par van Mander (1604) et, vraisemblablement à sa suite, Filippo Baldinucci, ce qui permettrait éventuellement de le distinguer de son autre fils, de même prénom. Il m’avait répondu, à juste titre, que lui-même avait signé Stella les deux tableaux que l’on connaissait de lui, à Oberdorf et à Six-Fours, ce qui n’incitait donc pas à adopter la forme, au vrai, mixte sinon bâtarde, mélangeant l’italien et le flamand. Les dessins qui lui sont donnés par des annotations reprennent également l'orthographe italianisée - il est vrai que certains d'entre eux reproduisent des sites romains. - Lire la suite |
Les Stella | D'une vie de la Vierge l'autre, l'atelier Stella au travail | ||
« La Nativité de la Vierge; la Sainte Vierge présentée au temple par ses parens; le mariage de la Vierge; l'annonciation; la Vierge visitant Sainte Elisabeth; Jésus Christ nouveau né adoré par les pasteurs, extrait d'une estampe gravée par C. Cort; Jésus-Christ porté au temple; Jésus-Christ portant sa croix, d'après l'estampe gravée par A. V.; Jésus-Christ en croix; le trépas de la Sainte Vierge; l'assomption; le couronnement de la Vierge. Toutes ces pièces sont de l'invention de Jacques Stella, à l'exception de la nativité, qui est d'après Polydore, et du portement de croix, qui est d'après Raphaël. Ces pièces sont au burin, mais tellement égratignées, pour me servir de ce terme, qu'on voit bien que celle qui le menoit n'en avoit guère de pratique. Les dispositions générales ressemblent à celles du missel de Voisin, et je ne serois pas éloigné de [270] croire que les dessins n'en fussent pareillement de Claudine Stella; j'y vois beaucoup d'apparence. »Dans les dernières années du XXè siècle et les premières du suivant, une curieuse légende a été brodée à propos de la grande suite de la Vie de la Vierge à partir d'indications éparses malheureusement mal articulées. La source semble en être l'article d'Anthony Blunt de 1974 sur les falsifications opérées par les de Masso faisant passer des ouvrages de Stella pour des Poussin. Interprétant l'inventaire de Claudine (éd. 1877, p. 78) et les notes de Mariette (éd. 1858-1859, p. 269-270) reprises par Weigert (II, 1951, p. 76), elle supputait une suite mineure de petites gravures non publiées d'Antoinette reprenant partie de la grande suite de vingt-deux sujets, étudiée par ailleurs sur ce site. - Lire |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Œuvres datables des années 1655-1657 |
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La vie de la Vierge en 22 dessins Félibien cite en tout premier, parmi les suites de dessins faites « durant lhyver, lorsque les soirées sont longues », celle s'attachant à la vie de la Vierge, en 22 sujets. Claudine, dans son inventaire de 1693-1695, lui accorde un grand prix, tant concrètement que par ses attentions : elle l'évalue à 1000 euros et signale les « traits » prévus pour les reporter sur le cuivre, afin de ne pas les gâter. Stella les avait donc conçus comme des œuvres à part entière, ce qui me semble encore exceptionnel à l'époque. C'est à son cousin graveur Michel de Masso qu'elle la lègue dans l'espoir qu'il les traduise ou le fasse faire ( « ce sont desseins pour graver »), mais comme la suite de la Passion dont il avait pareillement hérité, lui ou sa descendance la fera passer ensuite pour être de l'invention de l'ami Poussin, à Rome. Du moins le propriétaire romain, floué, aura-t-il fait en sorte que le vœu de Stella et de sa nièce de voir les dessins gravés soit exaucé. Pour comprendre ses enjeux, il faut d'abord la situer dans le temps.- Lire la suite |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Succès romains, 1622-1632. Retouches |
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Notice pour les Illustrations gravées par Jérôme David pour un ouvrage liturgique publié à Venise (?). Retouche. - Lire |
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Notice pour Sapientia, La sapience divine, dessin. - Lire |
Les Stella |
À propos d'une lettre de Gilles Ménage à Jacques Stella. |
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Le 20 novembre 2019 s'est vendue une lettre signée de Gilles Ménage et adressée à Jacques Stella qui appelle quelques commentaires. Le premier de ses mérites est d'aller, une fois de plus, contre la réputation faisant de Stella un être maladif et replié sur lui-même, au tempérament idoine, qui ne s'applique qu'aux derniers mois, sinon aux derniers jours. Elle le met en présence, aussi « tard » qu'à l'automne 1650 de deux personnages qui n'avaient pas encore été associés à son nom, et non des moindres.
Le rédacteur, Gilles Ménage (1613-1692), après un début de carrière réticent comme avocat, obtient de porter l'habit ecclésiastique, notamment au bénéfice du doyenné de Saint-Pierre d'Angers, afin de se consacrer aux lettres. En cette année 1650, il publie un premier ouvrage, Origines de la langue française. Deux ans plus tard, Robert Nanteuil livre son portrait. L'année de sa mort, c'est au tour de Roger de Piles de lever son effigie, gravée six ans plus tard par van Schuppen. Contrairement à ce que suggère la notice de la vente, il resta toute sa vie à la porte de l'Académie, sans doute en raison de la causticité de ses propos ou de ses écrits. - Lire la suite |
Les Stella |
Catalogue de Jacques Stella Œuvres datables des années 1636-1638 |
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Complément aux ouvrages datés des mêmes années, de 1636 à 1638, déjà mis en ligne, avec, entre autres, les importantes commandes pour la tenture de la Vie de la Vierge destinée à Notre-Dame et les deux retables des chapelles secondaires de la chapelle du château-vieux de Saint-Germain. - Lire la suite |
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