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Suppléments à loeuvre des Stella depuis 2006 Portement de croix ou Montée au calvaire *Sommaire concernant Stella * Table générale Contacts : sylvainkerspern@gmail.com - sylvainkerspern@hotmail.fr |
Souvent, un travail monographique, catalogue dexposition ou simple livre, favorise lémergence doeuvres portant, à juste titre ou non, le nom de lartiste ainsi honoré. Jacques Stella la été par deux ouvrages complémentaires. On trouvera, rassemblé par ordre chronologique dans une mosaïque récapitulative, ce qui a pu resurgir depuis leurs publications, ce qui peut concerner aussi les Bouzonnet et quelques corrections notables pour des attributions fautives. ... Et ci-dessous, une de ces découvertes. |
Sylvain Kerspern Les Stella : suppléments aux catalogues de 2006 Jacques Stella, Portement de croix ou Montée au calvaire (dessin)
Crayon noir, plume et lavis brun, rehauts de blanc. 29 x 19,3 cm
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Le 15 novembre 2006, deux jours avant que lexposition nouvre à Lyon, est passé chez Christies à Paris (n°103) le dessin dun Portement de croix portant une annotation la donnant à Philippe de Champaigne, peut-être due à Dezallier dArgenville dont on voit le paraphe à gauche. Le nom nétait pas absurde (Champaigne a employé de façon assez semblable le lavis) mais le déploiement délégantes architectures dans la partie supérieure de la feuille a dû faire songer à Caron, et cest au début du XVIIè siècle quil a donc été placé à loccasion. Sans doute préparatoire à une ambitieuse composition, ce dessin doit être rendu à Stella, amateur darchitectures (ce que lexposition lyonnaise confirme enfin) dans lesquelles il dispose en effet de petites figures à la Caron (dont les Bouzonnet conservaient un tableau quils avaient peut-être hérité de lui) et comme Lemaire. On conserve dautres exemples de cette technique mêlant pierre noire, encre brune et noire, lavis et rehauts - comme Olympe abandonnée par Birène de lEnsba, et les deux enfants dans langle inférieur gauche forment comme une signature. La feuille prend ainsi place dans le groupe des peintures darchitectures de Stella, lampleur et les proportions faisant songer au tableau pour Richelieu (vers 1640) représentant La libéralité de Titus, tandis que le style des figures, encore trapues, qui est celui du Jugement de Salomon (ci-dessous) de Vienne (vers 1635?) suggèrerait sans doute de la remonter plus tôt, dans les années 1630. Elle porte en tout cas clairement les interrogations du rapport de la figure humaine avec le cadre architectural dans lequel elle évolue sous les formes que Stella lui donne dans les premières années parisiennes, vers 1635-1640. |
Août 2012. Voir, sur le Jugement de Salomon ci-contre, la mise au point faite ensuite pour le commentaire de la monographie de Jacques Thuillier. De fait, le dessin pourrait lui aussi remonter aux dernières années romaines. S.K. Avril 2014.La feuille est depuis entrée au Louvre. Elle est, de fait, au coeur dune réflexion sur la question de linfluence en art, compte tenu de laccueil réservé aux possibles liens entre Caron et Stella. S.K. |
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